Rien que la Vérité !

L'épée de Vérité de Terry Goodkind ! Encore des choses à dire !

L'épée de vérité traite de la quête de la Vérité (forcément !), de l'acceptation de soi et d'autrui,  du respect de la vie d'autrui et de la sienne, de l'importance de la Mémoire, d'Amour, d'Amitié, de magie et de sa disparition, de fanatisme, de politique, de condition féminine...

Ca parle aussi Art et Culture. À quel point c'est important et à quel point l'art peut éveiller les esprits. Et en ces jours où le culte de l'ignorance fait rage, c'est bien de le répéter pour que les gens en prennent conscience.

Il y a de l'Art dans la magie. Il y a de la magie dans l'Art.

La création manuelle autant que la création de l'esprit est un des thèmes principaux de l'Épée de Vérité.

Nous suivons les aventures de Richard, sauveur de la Vérité, rempli de doutes et aussi de certitudes. Il n'est pas parfait et c'est ce qui fait son charme. Il va faire des erreurs, essayer de les réparer. Mais il est quand même très très doué et intelligent cet homme hors du commun qui se bat pour la Liberté et la Vie. Il est guide forestier en Terre d'Ouest, où la magie n'existe pas. La frontière avec l'est est délimitée par une frontière magique que nul ne peut traverser. Sauf qu'un jour, ça ne sera plus le cas. De l'autre côté de la frontière, la magie est toujours présente mais est menacée par Darken Rahl. Et ce sera à Richard, d'apprivoiser, d'apprendre cette magie qui lui est totalement inconnue.

Quand même une chose négative... enfin deux, même !

À partir du cinquième tome, Terry Goodkind parle beaucoup politique. Beaucoup trop. Il nous le dit une fois, ça passe. Deux fois ça peut aller. Mais c'est bien plus de fois que ça, qu'il essaie de faire passer son message !  Presque du lavage de cerveau. Il défend les valeurs de l'Amérique. Beaucoup trop. Il faut mériter les choses. Nous sommes responsables des choix que l'on fait. La vie est importante. Sa propre vie est précieuse. Oui et bien au bout de cinq volumes d'un sempiternel refrain, nous avons compris le message. Du coup, le rythme se ralentit. Richard parle, plaide, expose les faits, sa vérité - on s'ennuie - jusqu'au bout des onze tomes ! (moins quand même dans les deux derniers) au détriment de la magie. Nous avons presque l'impression que Terry Goodkind nous prend pour des idiots.

Beaucoup de répétitions pour nous rappeler les épisodes précédents arrivent souvent comme un cheveu sur la soupe. Oui et bien, nous avons lu Terry, nous avons lu tout ça. A nous aussi de savoir faire marcher notre mémoire. Le pire je crois c'est le neuvième tome ! Il aurait pu être amputé de 300 pages au moins (je ne pense pas exagérer).

300 pages qui rappellent les huit premiers tomes. L'émotion, le frisson où sont-ils dans tout ça ? Ils tombent. C'est vers la 400ème page de ce tome La chaîne des flammes que tout va mieux. Le rythme devient  de nouveau puissant et palpitant comme les premiers livres et ça continue sur le suivant (Phantom) et enfin le dernier (Confessor) ; de nouveau, nous avons mal, nous frissonnons, nous sommes captivés du début à la fin. Tout s'accélère de nouveau. Notre coeur se serre. Et on se dit que ça valait le coup "d'écouter parler" Richard pendant des pages et des pages et des pages et des pages pour en arriver là ! Dans ces trois derniers tomes, nous retrouvons des personnages des premiers pour notre plus grand plaisir, ou déplaisir !

De cette 400ème page de la Chaine des flammes jusqu'à la dernière page de Confessor nous sommes accrochés à chaque mot !

La boucle est bouclée. C'était palpitant. Éreintant.

Merci Monsieur Goodkind pour toutes ces émotions et ces personnages aussi attachants !

Toutefois je crois que deux ou trois tomes en moins auraient pu être possible sans tous ces rappels et cette parlotte inutile et répétitive... mais bon...

à suivre...

Oui onze tomes méritent bien encore un billet ! J'espère en tout cas, vous donner envie de les lire (si ce n'est déjà fait) !